Rien ne la prédestinait à finir en cellule pour avoir bloqué une route : Isabelle, grand-mère et militante du climat, a choisi la résistance civile plutôt que la résignation.
Pourquoi risquer une garde à vue plutôt que de savourer une retraite tranquille ? Les enjeux climatiques justifient-ils de bloquer des routes plutôt que de jouer au bridge ou de s’occuper des petits-enfants ?
Quelle mouche a piqué ces grands-parents qui descendent dans la rue aux côtés des jeunes militants ? Et qu’ont à nous apprendre celles et ceux qui ont connu les Trente Glorieuses sur notre rapport au monde et à la planète, eux qui ont été sensibilisé depuis les années 1970 par les limites de la croissance, via notamment le club de Rome ?
Interviewée par Manuela Salvi , journaliste retraitée et toujours engagée, Isabelle Veillon raconte ce qui l’a poussée à franchir le pas — avec sa détermination, son franc-parler… et son vélo.
Isabelle Veillon ? Elle conjugue simplement ses dynamiques de femme, mère, grand-mère et épouse. Elle a oeuvré comme animatrice socioculturelle. Malgré le fait qu’elle vit à Lausanne connue pour ses pentes ardues, elle arpente la ville en vélo, fait son marché, jardine, et s’engage comme militante par conviction.
Comme moteur de ses engagements, elle aime citer cette phrase de Paul Ricoeur « la plus grande liberté naît de la plus grande rigueur », .

